Vieillir musclé et lutter contre la sarcopénie

 

Aujourd’hui nous partageons un reportage qui nous tient particulièrement à cœur et qui montre à quel point l’activité physique est important :

Vivre vieux, vieux et fort à la fois ! C’est le cas de Roger : il pratique du sport tous les jours. Sa spécialité, c’est le décathlon et sa catégorie, les plus de 70 ans. Ce sportif motivé illustre bien notre capacité à booster notre musculature à tout âge. Bengt Kayser, professeur à l’Institut des Sciences du sport, UNIL, relève : « Même une personne de 80 ans qui commence à faire un petit programme adapté de musculation va pouvoir renforcer son muscle et le faire augmenter en volume. » Mais autant le savoir, il faut fournir un certain effort : on perd à peu près 50 % de sa masse musculaire entre l’âge de 20 ans et 80 ans. La fonte de la masse musculaire qui provoque des chutes chez les personnes âgées à un nom : la sarcopénie.

Chaque année, 2 millions de chutes de personnes âgées de plus de 65 ans sont responsables de 10 000 décès, la première cause de mortalité accidentelle, et de plus de 130 000 hospitalisations. Les chutes ont des conséquences physiques, psychologiques, sociales et réduisent la qualité de vie des individus.

L’un des causes des chutes semble être la Sarcopénie : Sarcopénie sacro=chair /   pénie=perte –  fonte de la masse musculaire. Provoquant de la faiblesse de jambes causant de chutes. Une maladie fréquente chez les personnes âgées. Dans le reportage un spécialiste donne son avis sur la question s’il s’agit vraiment d’une maladie ou une altération liée à l’âge.

On commence à perdre du muscle à l’âge du 25-30 ans. La perte de masse est énorme, on perd presque 50% de masse musculaire entre l’âge de 20 et 80 ans. C’est quand on développe des difficultés suite à cette perte que cela devient une maladie.

Le DEXA Scan mesure le rapport entre masse musculaire et masse grasse dans le corps en particulier des 4 membres. Contenu de son poids et sa taille la musculature peut être trop faible. On mesure le dégrée de cette capacité musculaire.

Les chutes chez les personnes âgées pourront être en lien.

Le seul traitement du problème est l’exercice physique. On peut améliorer la masse musculaire avec un programme d’exercice. La plasticité du muscle reste, il n’est jamais trop tard pour renforcer ses muscles.

Notre musculature fond très vite sans activité physique et sans que nous nous rendions compte. Il est très difficile de faire prendre conscience de cette problématique. En vieillissant l’homme a tendance naturelle à la sédentarité. En vieillissant il veut devenir économique et ne pas dépenser tout son énergie. Si on n’a jamais appris à aimer le sport, ce n’est pas en prenant de l’âge que cela va changer.

D’un côté le muscle a un coté mécanique il assure la mobilité et la tenue du corps de l’autre côté il sert de réservoir énergétique, c’est l’un des organes qui consomme le plus de carburant de notre corps solliciter ses muscles régulièrement est vital pour maintenir ces deux fonctions.

Francesca AMATI, professeure de Physiologie faculté de biologie et médecine UNIL explique : «Le but pour vieillir mieux ; on veut un muscle qui puisse nous permettre de ramasser quelque chose par terre de soulever des assiettes. C’est un muscle fonctionnel. C’est la même chose sur le plan énergétique, plus le muscle est capable de se contracter plus on va lui faire faire de l’activité, plus il va maintenir à long terme sa capacité énergétique ».

Elle est à la tête d’un groupe de recherche qui s’intéresse aux effets de l’âge sur les muscles.  Depuis 7 ans son équipe mène l’étude Agir. L’Etude mesure entre autres les bénéfices de la re musculation sur le vieillissement des seniors sédentaires.  « En 4 mois on a des progrès conséquents que ce soit sur la santé métabolique générale sur le muscle sur la prévention de certaines maladies comme le diabète, c’est prouvé » et elle le voit chez ses volontaires, âgés entre 60 et 80 ans, et participants à son étude.

Dans le reportage ils montrent les différentes étapes de l’étude ; les tests d’effort, prélèvement sur le tissu musculaire, étude biologique, l’activité physique et le fonctionnement et importance de nos muscles.

Les participants de l’étude ont vu leurs cuisses prendre jusqu’à 1 kg de muscles. « A l’intérieur du muscle le nombre de mitochondrie à en moyenne doublé. En se multipliant elle permet au métabolisme énergétique et musculaire de travailler plus efficacement des effets positifs qu’on observe par exemple sur la force qui augmente. Mais aussi sur certaines maladies métaboliques comme par exemple le diabète de type 2 ».

« Le muscle est un organe qui est très actif qui va se nourrir de pas mal de substrats notamment il va se nourrir de sucre lorsqu’il fait une contraction, que l’on fait du sport ou de l’activité physique.  Le lien entre le diabète, le sucre, puisque c’est bien ça c’est qu’on a trop de sucre dans le sang, et le muscle, vient notamment du métabolisme du sucre à l’intérieur du muscle donc elle est capable d’utiliser plus de sucre pour une même dose d’insuline ».

Se remettre à bouger c’est donc se donner une chance de repousser certaines maladies et la bonne nouvelle c’est qu’il n’est jamais trop tard pour se sculpter une musculature de rêve.

« Les personnes qui n’ont jamais pratiqué une activité physique au cours de leur vie verront leur masse musculaire baisser plus rapidement que les autres, moins on entretient sa musculature plus vite on risque de perdre son autonomie. Mais même si on revient de loin, en à peine 34 mois on peut déjà rejoindre la courbe de ceux qui ont toujours été actifs. On appelle cela la compression de la morbidité, c’est un terme technique qui veut simplement dire la présence de la maladie sur une période plus courte vers la fin de la vie. Est-ce que la génétique dans tout cela joue un rôle, oui, tout à fait. Vous voulez devenir un champion olympique, il faut bien choisir vos parents. Il faut donc une certaine dose de chance dans la loterie de génétique. Roger Castini, qu’on voit dans le reportage, a eu deux parents qui ont vieilli en pleine forme. Il enchaîne les compétitions et les records dans sa catégorie Masters plus de 70 ans…

Sources : Image : Matthieu Oppliger, Nicolas Defferard Son : Bernard Seidler, Santi Serra Montage : Joanne Besse Journaliste : Quentin Bohlen Réalisation : Jochen Bechler – RTS – Radio Télévision Suisse

 




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